Cinq semaines d’atelier pour observer les nuances de gris du pays noir
Photo: Elise Houben
Il existe des journalistes du savoir et des journalistes du regard. « Les premiers sont ceux qui savent sans aller voir sur le terrain, les seconds ne savent pas donc ils vont voir sur le terrain, parce que le terrain ne ment jamais », observe le journaliste français Sorj Chalandon.
L’atelier de photojournalisme donné par Olivier Bailly, Colin Delfosse et Laurent Poma s’inscrit résolument dans la tradition du terrain. Pendant cinq semaines, sous leur conduite, 14 étudiant·es en journalisme se sont plongés dans la réalité de Charleroi.
Pendant cinq semaines, ils et elles ont questionné la présence absente de l’Unif, la loterie du logement social, la réinsertion par la formation. Écouté les mères seules, les artistes du terroir, les femmes qui nettoient et se noient, les alcooliques abstinents. Rencontré les chiens et les hommes, les Ultras interdits, les jeunes et leur art, des carolos trans’ et homos.
Cinq semaines, c’est infime dans le temps d’une ville. A l’échelle de la production journalistique, c’est beaucoup. Retrouvez leurs travaux ci-dessous.