Privés d'accueil

Depuis 2015, plusieurs centres d'accueil pour demandeur et demandeuses d'asile ont été confiés à des sociétés privées. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette privatisation partielle du réseau d'accueil belge ?

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Gilles Monat (CC-BY-NCDC)

Depuis 2015, plusieurs centres d’accueil pour demandeur et demandeuses d’asile ont été confiés à des sociétés privées. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette privatisation partielle du réseau d’accueil belge ?

Gilles Monat (CC-BY-NCDC)

En 2015, le gouvernement belge intégrait pour la première fois des sociétés privées dans le réseau d’accueil de demandeurs et demandeuse d’asile. Cette privatisation partielle est alors présentée comme une solution temporaire à la crise de l’accueil que traverse la Belgique. Pourtant, huit ans plus tard, quatre sociétés privées font encore partie du réseau d’accueil et un nouveau marché public a été lancé pour la création de 3.500 places supplémentaires par le secteur marchand en octobre 2022.

Fin 2022, 2.000 demandeurs et demandeuses d’asile dormaient encore dans la rue. Dans ce contexte de crise de l’accueil extrême, Fedasil, l’Agence fédérale en charge de l’accueil des demandeurs et demandeuses d’asile, a été condamnée plus de 7.000 fois pour non-respect du droit à l’accueil en seulement un an. Le soutien de sociétés privées au réseau d’accueil semble donc être une solution d’urgence à ce manque de places

Aujourd’hui, cette privatisation pose toujours autant question. Quel type d’accueil offrent ces sociétés privées ? Qui sont-elles ? Comment sont-elles contrôlées par l’État ? Que gagnent-elles ? Pendant deux ans, nous avons enquêté sur ce système, dont nous avons décelé les failles et les limites.

Une enquête réalisée par Melinda Bilmez, Zoé Leclercq, Odile Léonard, Alix Mayence et Valentine Vörös, avec l’encadrement de Tristan Godaert (RTBF).

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