Raconter par la narration et l’image les femmes d’un pays où l’on ne parle que d’un homme, Poutine, c’est le dessein de ce mook.
Photo : Sylvain Anciaux CC BY NC SA
Le 8 mars 1917, les ouvrières de Petrograd (Saint-Pétersbourg) descendent en masse dans les rues. Sans le savoir, ces femmes qui manifestaient pour « du pain et la paix » entraînent la révolution communiste, mettant fin au régime tsariste en place depuis quatre siècles. Dans son idéal d’une société nouvelle plus égalitaire, l’Union soviétique porte des lois avant-gardistes. Ainsi, les femmes obtiennent dès les années 20 le droit de voter, de divorcer et même d’avorter.
Le 7 février 2017, la Douma vote une loi qui dépénalise les violences domestiques. Surnommée « La loi des gifles », elle résume à elle seule le paradoxe d’une émancipation féminine russe en trompe-l’œil. Comment expliquer ce pas en arrière ?
Comment vivre, militer, travailler et s’épanouir en tant que femme dans ce pays qui démantèle les derniers vestiges de l’égalité de genres soviétique ? Ce mook tente de répondre à ces questions à travers les témoignages de femmes russes de différentes générations, classes sociales et horizons.
Derrière ce projet se cachent Sylvain Anciaux, France Fouarge, Levon Kirakosian et Dounia Salimi. Leur lien ? Une envie commune de raconter autrement la Russie à travers des portraits, des reportages et du photojournalisme. Pour en savoir plus sur ce projet et ses coulisses, allez voir nos réseaux sociaux : Paradoxales, les femmes dans la société russe (sur Facebook) et Paradoxales_russes (sur Instagram).