Althéa, Noëlle et Estelle ont été confrontées à des violences gynécologiques, que ça soit pendant leur accouchement ou lors d’une simple consultation. Aujourd’hui, elles témoignent de leur expérience.
Illustration de Hélène Loffet
En 2021, la Plateforme belge pour une naissance respectée réalise une étude. 4.000 femmes participent à cette étude. Au total, deux femmes sur cinq sont confrontées à six formes de violences gynécologiques et/ou obstétricales au cours de leur vie. Expression abdominale, point du mari, actes à vif, violence verbale, violence physique ou violence psychologique, les violences obstétricales n’ont pas seulement lieu durant l’accouchement. Elles peuvent s’étendre tout au long du suivi, lors des rendez-vous et ce, pendant des années.
Aujourd’hui, aucune loi n’existe en Europe. En Belgique, le Sénat a adopté en février 2024 un rapport d’information sur la question, afin d’en dresser un bilan exhaustif mais aussi d’émettre des suggestions à toutes les autorités concernées. Le rapport présente 93 recommandations. Il insiste sur la reconnaissance explicite des violences gynécologiques et obstétricales comme une forme de violence liée au genre. Notre reportage donne la parole à certaines des femmes victimes de ces violences. Leur parole permet de rendre visible une problématique encore trop souvent ignorée.