Comme près de 2000 jeunes, Alana, Audric et Diego sont grands espoirs du sport belge et étudiants. Entre paperasse, entrainements et examens, concilier sport de haut niveau et cursus scolaire n’est pas toujours évident et entraine pas mal de stress.
Photos : Hugo Derycke (CBY NC SA)
À 23 ans, Alana Castrique est une des plus grandes promesses du cyclisme féminin belge. La coureuse de Cofidis, originaire de Ploegsteert (Comines-Warneton) compte également une participation sur le premier Tour de France féminin. En parallèle de ses nombreux entrainements, elle suit des études en kinésithérapie à Condorcet à Tournai.
17 ans et bourré de talent, Diego Hainaut vient de commencer des études supérieures en économie à Solvay (ULB). Il est également l’une des figures des Young Red Lions, l’équipe nationale belge U21 de hockey sur gazon. Concilier sport et études est tout nouveau pour lui et il espère performer dans les deux domaines.
« Comines-Warneton, terre à champion« . Cette devise s’applique également à Audric Leleu, 21 ans, cycliste espoir de l’équipe Bingoal Pauwels Sauces Wallonie-Bruxelles. Tout comme Alana, il réalise des études en kinésithérapie à Condorcet à Tournai en plus des nombreux entrainements et courses. La saison prochaine, Audric déposera ses valises de l’autre côté de la frontière où il a signé un nouveau contrat chez Dunkerque Grand Littoral
Un statut convoité, mais à perfectionner
Tous trois détenteurs du statut « sport / études », celui-ci permet de déplacer un cours obligatoire, un TP ou encore un examen en cas de course ou de match… Cette aide accordée aux sportifs de haut-niveau est fournie par le ministère des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Actuellement, 1846 étudiants et étudiantes possèdent ce statut, mais il reste encore des progrès à fournir pour les accompagner au mieux.
L’obtention du statut est le premier obstacle. Formulaires, lettres de motivation, certificats médicaux, plannings… il faut parfois beaucoup de paperasse pour pouvoir obtenir ce graal, et pour le conserver.
Une fois le statut acquis, les étudiants/sportifs bénéficient d’aménagements, mais ceux-ci sont souvent jugés insuffisants. En effet, les jeunes que nous avons rencontrés, estiment qu’il y a un manque de communication entre les différentes institutions : universités, FWB, ADEPS, etc. Le choix de vie qu’ils et elles mènent et ce qu’il entraine est parfois méconnu par le corps enseignant.
L’existence du statut sport/études est une première étape pour faciliter la carrière sportive de ces jeunes, mais la route est encore longue et semée d’embûches.