Quand la politique écrase la justice : la CPI face à ses limites
Olivier de la Haye – Adobe Stock
Depuis le 21 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est sous la menace d’une arrestation, visé par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les 124 pays membres de la Cour ont l’obligation théorique de l’arrêter s’il foule leur sol. Mais de grandes puissances ont annoncé leur refus d’appliquer la décision. Joe Biden, qui était pourtant prompt à saluer les mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine, a qualifié cette décision de « honteuse », et Viktor Orbán, dans une provocation assumée, a invité Netanyahu à Budapest, déclrant que la décision de la CPI était « erronée ». Les États semblent, au cours des dernières années, de plus en plus enclins à renier les contours du cadre imposé par la justice internationale.
L’édifice moral érigé à Nuremberg, le procès mis en place en 1945 pour traduire en justice les principaux responsables du Troisième Reich, montre-t-il des signes de fragilité ? Le droit international chancelle-t-il ? La question se pose : sommes-nous en train d’assister à la fin du droit pénal international ?
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Photo de Olivier de la Haye sur Adobe Stock