La première édition de la Semaine de l’Arbre a rencontré un vif succès dans la capitale. Comme Salma, Michèle et Claire, de nombreux Bruxellois ont participé aux activités organisées par la Ville et le Centre d’écologie urbaine. Lorsqu’ils ne mettaient pas la main « à la terre », les citoyens prêtaient l’oreille aux explications de Nina, animatrice nature. Ils en redemandent.
Photo : Jasmine Mazuin
Malgré la fraîcheur du mois de novembre, les citoyens s’activent sur une pelouse de Neder-over-Heembeek. Pour le plus grand plaisir de Salma, les framboisiers, les cassissiers, les groseilliers et autres arbres fruitiers sont plantés à quelques dizaines de mètres de chez elle. Après avoir salué des passants, Salma nous raconte faire partie du comité de quartier. Elle est fière de participer à l’initiative de la Semaine de l’Arbre, mais regrette l’absence des jeunes. « L’été passé, nous allions manger les fruits sur les arbres, là-bas. C’était chouette et les enfants adoraient. En plus, c’est bon pour l’environnement. »
Un peu plus loin, Pierre et Nina continuent à creuser avec les autres participants. Ils travaillent au Centre d’écologie urbaine et accompagnent les citoyens sur les chantiers de plantation. Pour eux, ces activités ont beaucoup de sens puisque les arbres urbains sont une réponse aux enjeux climatiques. Il faut valoriser les espaces verts. « Les gens doivent identifier des pairs pour s’y mettre. Nous amenons le projet et le matériel, ils doivent juste venir. Les activités participatives offrent des projets plus pérennes », explique Pierre. C’est de cette manière que les citoyens deviennent acteurs du changement.
La plantation commence. Les passants sont curieux. Deux adolescents se joignent au groupe, alors qu’ils rentrent de l’école. Michèle, institutrice et participante, les accueille avec un sourire jusqu’aux oreilles. Ses élèves ne s’intéressent pas tous à la nature. Bien qu’elle n’ait pas de jardin, elle ressent le besoin de planter des arbres. « C’est indispensable », lance-t-elle en allant déposer la grelinette. L’activité se poursuit dans une ambiance familiale. Les questions fusent. Nina et Pierre se font un plaisir d’y répondre, parfois avec des anecdotes étonnantes.
« À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine »
En sortant de la bouche de métro, il suffit de longer les grilles du parc Royal jusqu’à l’entrée principale. Aujourd’hui, on fête la Sainte-Catherine. C’est le moment idéal pour bouturer les plantes. Au loin, Nina discute avec une dizaine de personnes. Le groupe semble être au complet. Bonnets, écharpes et grosses bottines sont au rendez-vous. La balade commence.
Après quelques mètres seulement, les participants s’immobilisent dans l’allée centrale, bordée de platanes. Tout le monde est attentif. Une dame sort son carnet de notes et un stylo. Cet engouement collectif témoigne de la volonté des citoyens de participer à la sauvegarde de l’environnement. La sensibilisation semble porter ses fruits.
Alors que le groupe s’enfonce dans un bosquet, des perruches à collier jabotent. Personne ne résiste à lever les yeux vers les branches sur lesquelles elles sont perchées. Elles commentent la balade. Après avoir sillonné l’ensemble du parc, transmis des savoirs et lancé les samares de quelques érables, il est temps pour l’animatrice nature de remercier les citoyens présents.
Une mission accomplie
Bien que le Centre d’écologie urbaine souhaite toucher des profils plus diversifiés, Pierre et Nina sont contents. Les actions de cette semaine particulière s’inscrivent dans la lignée de ce qu’ils font habituellement. Ils ont sensibilisé et sensibiliseront encore. La participation citoyenne a fait ses preuves, comme le constate Youssef, l’un des représentants du cabinet de l’échevine de l’environnement. « Nous ferons le bilan de la Semaine de l’Arbre, c’est prévu. Mais on peut déjà se réjouir de l’engouement suscité. Tous les ateliers étaient complets une semaine avant l’événement », sourit-il.