Presque un an et demi après les élections, Bruxelles reste paralysée par des blocages politiques et des désaccords entre partis.
Hémicycle du parlement Bruxellois ©Daphné Raes
Des négociations qui durent depuis plus de 500 jours, l’ancien formateur David Leisterh qui jette l’éponge et le président du MR Georges-Louis Bouchez sous le feu des projecteurs pour sa promesse d’accord depuis qu’il a repris les rênes… Bruxelles est dans l’impasse. La capitale attend toujours un exécutif régional, coincée dans un jeu d’alliances et de rivalités qui empêche toute formation de gouvernement.
3 minutes pour comprendre le blocage.
Pourquoi est-ce que c’est important de trouver un gouvernement rapidement ?
Si certains Bruxellois ne semblent pas toujours se rendre compte de l’impact du blocage, celui-ci est bien réel.Pour l’instant, sans gouvernement, Bruxelles vit au rythme des affaires courantes. Un système qui s’occupe des urgences, ainsi que des dossiers déjà entamés par le gouvernement précédent.
Problème : le gouvernement bruxellois n’a pas l’habitude de ces affaires courantes, contrairement au fédéral qui a déjà subi cette expérience. Il a donc plus de mal à gérer cette situation.
Sans gouvernement formé, la confection du budget est à l’arrêt alors que commence une nouvelle année budgétaire. Par conséquent, le mécanisme du 12e provisoire va débuter. Dans les faits, le parlement ne va pouvoir dépenser qu’un douzième du budget total accordé de l’année précédente, pour continuer à fonctionner. Cela signifie surtout qu’il ne peut pas engager de nouvelles politiques ni faire face à toutes les dépenses.
Par exemple, toutes les associations qui dépendent de subsides régionaux annuels sont impactées. Récemment, certaines d’entre elles ont dû licencier du personnel. Des secteurs comme la rénovation et la construction sont aussi touchés. En l’absence de décisions d’aides à la rénovation, les citoyens hésitent à entamer des travaux, ce qui impacte fortement les sociétés concernées. Bien d’autres secteurs, comme le CPAS, en font également les frais. Plus l’accord tardera à arriver, plus les conséquences risquent de s’aggraver.

