Retour sur une vague de contestations au Maroc qui a abouti à de nouvelles mesures dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Photo : @errafiquekhouloud
Depuis la fin du mois de septembre, le Maroc connaît une vague de manifestations menées par le collectif GenZ 212. Le mouvement a débuté pacifiquement, à la suite du décès de huit femmes à l’hôpital d’Agadir, drame qui a suscité une vive émotion dans tout le pays. Cependant, la situation s’est rapidement dégradée, entraînant des affrontements, plus de 600 arrestations et la mort de trois manifestants.
Ce collectif de jeunes s’est organisé à travers la plateforme numérique Discord afin d’élaborer son plan d’action. Leur mobilisation vise principalement à obtenir des réformes profondes dans les systèmes de santé et d’éducation.
Les protestations se sont étendues à plusieurs grandes villes : Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Outre les questions de santé et d’éducation, les manifestants réclament des mesures fermes contre la corruption, qui gagne de plus en plus de terrain.
Face à cette mobilisation, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a annoncé le 19 octobre 2025 une série de mesures en réponse aux revendications. Treize milliards d’euros seront alloués aux secteurs de la santé et de l’éducation, accompagnés de la création de 27 000 nouveaux postes.
Par ailleurs, le 21 octobre, Aziz Akhannouch a reçu à Rabat Mohamed Benalilou, président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, afin de renforcer les actions dans ce domaine.
Le mouvement GenZ 212 ne relâche pas la pression pour autant : malgré les concessions du gouvernement, ses membres maintiennent la mobilisation et font de la libération des manifestants arrêtés un nouveau combat.

