Mammouth est parti en live...

Malgré son extinction il y a 4000 ans, Mammouth démontre, une fois encore, qu’il sait vivre avec son temps. Retour d'expérience sur notre premier live Twitch.

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Photo : Diego Segura (CC BY-SA 4.0)

Malgré son extinction il y a 4000 ans, Mammouth démontre, une fois encore, qu’il sait vivre avec son temps. Retour d’expérience sur notre premier live Twitch.

Photo : Diego Segura (CC BY-SA 4.0)

En ce moment, on entend beaucoup parler de Twitch. Parce que le Monsieur qui présente “Question pour un champion” y fait des revues de presse. Parce que Alexandria Ocasio-Cortez a mobilisé l’électorat américain en y jouant à Among Us. Ou encore parce que le Premier ministre français y a fait une incursion, même si elle n’a pas suscité les retours espérés.

Bref, en ce moment, Twitch, c’est la star des réseaux. Et puisque Mammouth croit en sa bonne étoile, il s’est dit que lui aussi, il pouvait lancer son stream.

Et maintenant qu’il a commencé, Mammouth n’a pas l’intention de s’arrêter ! Alors voici une petite liste de conseils, en trois temps, pour les futurs streamers à défenses.

Avant :

  • Qui dit nouvelle plateforme dit nouveaux codes à observer, intégrer et exploiter. Alors avant de se lancer, Mammouth n’a pas hésité à ingurgiter des heures de live en tout genre. Histoire de connaître son vocabulaire (voir plus bas), d’apprendre les bonnes manières et de commencer son stream le ventre plein. 
  • Même si certains pépins peuvent être réglés pendant le live (les viewers seront ravis de vous aiguiller), assurez-vous d’avoir bien préparé votre set.
  • Si vous accueillez des invités, soyez prêts à meubler, le temps d’établir le contact. Ça vous évitera des moments de silence.
  • Il est enfin important d’être bien équipé, avec un ordinateur assez puissant pour gérer le live, tout comme avoir deux écrans afin de faciliter la gestion de la technique. Twitch étant un média audiovisuel, la qualité sonore est indispensable. Munissez-vous donc d’un bon micro ou casque-micro. Pour envoyer le streaming avec sa connexion Internet, une ligne directe vers la NASA est conseillée.

Pendant : 

  • N’ignorez pas le chat. Toute la force de Twitch, c’est que la plateforme permet à la fois d’informer, de divertir et d’interagir. Le streamer (ici, le journaliste) n’est plus le seul à produire son contenu. Il le fait en collaboration avec tous les internautes que ça intéresse.
  • Soyez honnêtes. C’est normal d’avoir des problèmes techniques ! Et contrairement aux pratiques de live “traditionnelles”, sur Twitch, on ne s’en cache pas. Les participants au chat sont les mieux placés pour dire si le son sature ou l’image est de travers.
  • Streamer, c’est un travail d’équipe. Pour le journaliste, il est important de s’entourer d’une équipe pour régler les quelques pépins techniques et modérer le chat. 
  • Profitez du moment.

Après :

  • Tout d’abord, il faut ranger. Parce que oui, pour un live Twitch, toute une série d’appareils sont nécessaires, ainsi que les câbles pour les relier. Et ça peut rendre votre chambre difficile d’accès…
  • Variez les contenus de rediffusion. Le mammouth doit muer et proposer plusieurs formats afin d’exploiter son direct au maximum. Le public post-live est tout aussi important que le public sur Twitch.
  • Partagez le contenu au plus grand nombre sur Facebook, Twitter, Instagram, Tiktok… Le live doit toucher les publics les plus variés et les plus éloignés de votre lieu de stream.
  • Attendez-vous à recevoir un torrent de félicitations après avoir suivi les conseils écrits ci-dessus. Souriez. Dites merci.
  • Enfin, écrivez un article sur votre site web favori pour expliquer aux collègues comment réussir à partager sa passion du journalisme sur Twitch.

Petit lexique à destination du streamer

  • La chaîne Twitch : Semblable à une chaîne Youtube ou une page sur les réseaux sociaux, bref l’endroit idéal pour proposer ton contenu.
  • Le live : Non pas le fiasco français de début 2020, c’est la diffusion que tu vas proposer sur la plateforme Twitch.
  • Le (t)chat : La petite boîte se trouvant à droite du live. Chaque message envoyé y sera retranscrit.
  • Emotes : Petits dessins 2D présents dans le (t)chat. 
  • Les viewers : C’est TON public. Tes copains, tes collègues, tes proches ou même les quidams qui se trouvent devant ton live. Ils peuvent avoir un surnom, comme chez Mammouth et ses Mammouthovores.
  • Les followers : Évolution des viewers. Ton public est convaincu et il décide de suivre ta chaîne pour être notifié de tous tes prochains lives.
  • Les subscribers : Méga-évolution des followers, ils sortent la carte bancaire pour te soutenir. L’occasion de les remercier en direct avec ton plus grand sourire. 
  • Modérateur : Grade suprême avec le pouvoir de supprimer les méchants commentaires de tes viewers. Un pouvoir puissant qui doit être tenu par des personnes de confiance.
  • Clips : Petites séquences créées par les viewers lors de moments forts. Attention à ne pas faire ou dire n’importe quoi.

La communauté Twitch, c’est comme un Mammouth

Une expérience Twitch riche en interactivité, c’est aller à la rencontre de sa communauté. Aussi difficiles à approcher qu’un animal sauvage, les viewers de la plateforme sont souvent présentés comme une communauté toxique sur internet. Le récent live de BFMTV, animé par Margaux de Frouville, en est peut-être le meilleur/pire exemple (biffez la mention inutile).

Au fil de notre live, nous n’avons échangé qu’avec un cercle proche et indulgent. Le respect et la bienveillance étaient d’ailleurs les maîtres mots du (t)chat avant que les viewers puissent réagir (nous le leur avions signalé). Supervisée par notre modératrice, la discussion était calme et paisible comme un live de Bob Ross. Toutefois, la chaîne d’un streamer n’est pas celle d’un autre, et les propos injurieux pullulent sur certaines d’entre elles.

La place de la femme, notamment, a souvent été sujet à débat dans la société comme sur Twitch. Certaines streameuses sont victimes d’objectification et de harcèlement de la part d’une partie des viewers. Des comportements qui sont inacceptables aussi bien sur la plateforme que dans la rue. Et lorsque leurs griefs ne se dirigent pas sur le genre de l’hôte du live, c’est sur ses pratiques qu’ils se concentrent. L’arrivée de nouveaux streamers plus proches des médias traditionnels font, en effet, l’objet d’un rejet d’une partie de la communauté. Ces viewers se justifient alors en disant vouloir protéger “leur” plateforme des codes d’une télévision vieillissante, que la plupart ont fuie.

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