L'épidémie face à la pandémie

Être séropositif au Maroc durant la crise sanitaire, un dilemme ? Reportage sur l'accès au traitement et la santé mentale des PVVIH.

par

Crédits photos : Chaimae Drissi El Bouzaidi et Delphine Cassiman

Être séropositif au Maroc durant la crise sanitaire, un dilemme ? Reportage sur l’accès au traitement et la santé mentale des PVVIH.

Crédits photos : Chaimae Drissi El Bouzaidi et Delphine Cassiman

La pandémie de COVID-19 a retardé, voire paralysé, les dépistages d’autres maladies et les traitements médicaux dont ceux dispensés aux quelque 22 000 Marocain.es recensé.es qui vivent avec le VIH. À l’heure où certain·es pensent encore que le VIH est transmissible via une simple poignée de main ou une embrassade, assumer sa séropositivité semble impossible au Maroc. Malgré les efforts conséquents déployés par le pays et ses médecins pour faciliter l’accès aux soins, et en dépit de la gratuité de la prise en charge médicale et psychologique, les salles d’attente sont restées vides pendant le confinement. Par crainte d’être stigmatisées, les patient.es ont décidé de rester dans l’ombre, au péril de leur vie. 



الوباء في مواجهة داء المناعة المكتسبة 

تسببت جائحة كوفيد 19  في تأخير فحوصات الأمراض الأخرى والعلاج الطبي ، بما في ذلك العلاج المقدم لحوالي 22000 مغربي من المصابين بداء نقص المناعة المكتسبة 

في الوقت الذي لا يزال فيه البعض يعتقد أن داء فقدان المناعة المكتسبة قابل للانتقال عن طريق مصافحة بسيطة أو عناق ، يخشى المصابون من البوح بمرضهم خشية عزلهم من طرف المجتمع 

وعلى الرغم من المجهودات الكبيرة التي بذلها المغرب وأطبائه لتسهيل الوصول إلى العناية الصحية، والنفسية المجانية ، ظلت غرف الانتظار فارغة أثناء الحجز 

خوفا من وصمة العار ، اختار المصابون البقاء في الظل ، والمخاطرة بحياتهم 

« Quand je dis que je ne veux pas mourir, c’est que je dois me battre ». Aller direct vers la Belgique où l’on rencontre Gérard.

Gérard a 57 ans et cinq enfants. Trois filles et deux garçons. Aujourd’hui, il se sent bien. Il vit en Flandre, à la campagne, au calme. Là où on entend le vent bruisser dans les arbres et où le temps passe lentement. Gérard, il a eu deux épouses aussi. A la fin des années nonantes, il perd sa première femme. Très rapidement, au deuil s’ajoute de graves problèmes de santé. Gérard se fatigue. Un jour, son médecin lui parle du VIH. Juste pour être sûr, il va se faire dépister. Le résultat tombe : Gérard est séropositif. Il est bouleversé. Trente ans plus tard, il nous raconte comment il vit au quotidien avec le VIH et comment il a réussi à vivre durant la pandémie ; comme tout le monde.  

Chaimae Drissi El Bouzaidi et Delphine Cassiman

Nouveau sur Mammouth

Bigh : cultiver l'espoir d'une économie locale
Maraîchage bobo ou logements sociaux ?
4 ans après l’arrivée du virus, qui sont ceux que l’on appelle covid long ? 
Mon Fils, Xavier et moi