Le milieu hospitalier en a marre. Et cette détresse se répercute aussi sur les stagiaires en soins infirmiers.
Photo : Luis Melendez (CC)
Surcharge de travail, horaires décalés, conditions de stages déplorables. C’est ce que vivent de nombreux étudiants en soins infirmiers lorsqu’ils sont confrontés à la réalité de l’hôpital. Une situation qui les amène à douter de leur futur métier. Après des expériences de stages pénibles, trois étudiant.e.s témoignent.
L’un d’entre eux, Frédéric Van de Velde, s’est rendu compte de la détresse dans laquelle se trouvaient des centaines d’étudiants. Avec quelques amis, il a lancé le collectif des étudiants Infis en ARCA. Dans le langage médical, cet acronyme signifie un « arrêt cardiaque ». Une expression qui résonne avec les quelque 300 témoignages recueillis par le collectif qui entend défendre les droits des futurs infirmiers. Ces étudiants ont choisi la voie d’un métier qu’ils chérissent déjà, mais ils veulent l’apprendre dans de bonnes conditions.
En plus d’être soutenus par des professionnels de la santé, les directions des Hautes Écoles, et plus de 1500 étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles, les membres du collectif ont aussi été entendus par Valérie Glatigny. La Ministre de l’Enseignement supérieur les a convoqués le 21 novembre dernier après avoir enquêté sur la situation des étudiants en soins infirmiers. Leur prochaine rencontre est fixée en mars 2020, date pour laquelle la Ministre a promis de plancher sur une convention de protection du stagiaire. Des ébauches de solution sont donc sur la table, et des groupes de soutient voient le jour dans certaines écoles.
Tu es étudiant.e en soins infirmiers, ou en sage-femme, et tu vis/as vécu une expérience de stage difficile ? Ton MFP (maitre de formation pratique) peut te venir en aide. Renseigne-toi auprès de ton école pour savoir si des structures de soutien existent. Tu peux aussi te rendre sur la page Facebook du collectif des étudiant.e.s Infis en ARCA.