Discours d'une drogue dure

Francesco (nom d'emprunt) a 25 ans. Tous les week-end, cet étudiant bruxellois prend du speed, de la kétamine ou encore du GHB. Témoignage.

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Illustration: Mathilde Mazy © .

Francesco (nom d’emprunt) a 25 ans. Tous les week-end, cet étudiant bruxellois prend du speed, de la kétamine ou encore du GHB. Témoignage.

Illustration: Mathilde Mazy © .

C’est le discours d’une drogue dure. Pas celui d’un accro au crack qui dépérit dans un taudis crasseux. Mais celui d’un étudiant propre sur lui. Un discours qui se remet peu en question. Et qui n’appelle pas à l’aide. C’est le discours d’un Bruxellois de 25 ans que rien ne prédestinait à la chimie, mais qui, tout les week-end, dose savamment les substances pour fêter plus fort, plus intensément.

« On dit que les personnes qui en prennent sont des drogués immatures. Ce n’est pas vrai. Il faut une certaine maturité pour prendre de la drogue, pour pouvoir la doser correctement et savoir avec quoi tu peux la mixer ou non. Il faut se mettre des limites. Tu sais que ça peut avoir des répercussions sur ton état mental… Il faut juste faire des choix. »

Francesco (nom d’emprunt)

A l’entendre, on pourrait croire que le danger est maitrisé. Que l’overdose n’arrive qu’aux autres. Et pourtant, des G-hole (coma ou black out dû à une prise de GHB), il en côtoie régulièrement dans des soirées. Et personne, parmi les fêtards, ne semble s’en préoccuper.

Alors on a voulu comprendre, sans juger, ce qui pousse une jeunesse à mélanger les drogues chimiques comme on mixe un cocktail. Témoignage.

Crédits des musiques (CC BY) :
5keer – Hicham Chahidi ; Onze – Hicham Chahidi
; Suzy – Hicham Chahidi.

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