Plusieurs mythes et histoires ancestrales minimisent ou normalisent des violences sexuelles. Ces récits ont laissé une trace dans notre culture et influencent la manière dont nous percevons la sexualité et l’érotisme.
Image : John William Waterhouse, Apollo and Daphne, peinture, 142.8×11.4cm, (collection privée), 1908
Le 8 mars 2022, la Commission européenne proposait un projet de loi visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Plusieurs sujets y étaient abordés tels que les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, le harcèlement sexuel ou la stérilisation forcée. Un consensus a été trouvé pour tous les sujets, sauf un : la définition du viol.
Selon la Commission, tout rapport sexuel non consenti est un viol. Cependant, tout le monde n’adhère pas à cette définition. En espérant trouver un accord, un second vote a été organisé le 14 novembre 2023. Mais la France, la Tchéquie, la Hongrie et la Pologne ont à nouveau voté contre cette partie du projet de loi. Comment se fait-il qu’on ait tellement de mal à définir le viol, ou du moins à se mettre d’accord sur une définition précise ?
La culture du viol n’y est pas étrangère. Nos sociétés sont encore animées par des comportements et des attitudes qui minimisent, normalisent, voire encouragent le viol. Cette culture du viol n’a rien de neuf. Elle est même représentée dans l’histoire de l’art et incarnée dans de nombreux mythes et histoires fondatrices de la culture occidentale. Remontons l’histoire pour y trouver des représentations originelles des relations sexuelles.