Quelle responsabilité des médias face aux erreurs judiciaires ?
Le 22 mars 2016, Bruxelles est secouée par un attentat terroriste qui plonge la ville dans un état de stress intense. Tous les services de police et de secours sont sur le qui-vive. Dans l’urgence de la situation, les journalistes font face face à une avalanche d’informations à traiter. Les médias se mobilisent pour informer au plus vite mais, dans l’urgence, comment éviter les erreurs ? Comment vérifier les informations ?
Pris à tort pour « l’homme au chapeau », un des terroristes identifiés sur des caméras de surveillance, Fayçal Cheffou voit sa vie basculer quand son visage et son nom sont relayés dans tous les médias. Pendant des jours, il est présenté comme suspect, alors qu’il est innocent. Si la justice a commis une erreur, les médias ont également joué un rôle, en affichant son visage et son nom, qui seront relayés dans le monde entier.
Le cas de Fayçal Cheffou n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde, des erreurs judiciaires sont médiatisées et continuent de briser des vies. Dès lors, quelle est la responsabilité des médias face à de telles erreurs ? C’est la question qui est à l’origine du documentaire réalisé par Innocence en sursis, dans le cadre d’un mémoire médiatique.
Parmi les personnes interrogées dans le documentaire: maitre Olivier Martins, avocat de Fayçal Cheffou au moment des faits ; Arthur Sente, journaliste au journal Le Soir ; Tony Chalot, journaliste à la Dernière Heure ; Muriel Hanot, secrétaire générale du conseil de déontologie journalistique ; Michaël Dantinne, criminologue à l’ULiège et Jean-Marie Charon, sociologue à Rouen.