Lara Bellerose : "Mon métier, c'est de faire du spectacle"

Ce lundi soir, Vinz et son équipe débarquent sur Tarmac. Animer derrière un micro, Lara gère. Chanter devant des milliers de spectateurs ? Encore mieux.

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Photo : Sara Brarou (CC BY NC ND)

Ce lundi soir, Vinz et son équipe débarquent sur Tarmac. Animer derrière un micro, Lara gère. Chanter devant des milliers de spectateurs ? Encore mieux.

Photo : Sara Brarou (CC BY NC ND)

C’est dans le studio de Tarmac qu’elle m’accueille, dans une décoration sombre, mais décontractée, entre les plantes et le ring de basketball, non loin du métro bruxellois qui fait office de plateau radio. Lara Bellerose, à ne pas associer avec la marque de vêtements belge homonyme. D’ailleurs, « j’attends encore une collaboration avec eux ! » confie-t-elle avec un rire contagieux.

Lara Bellerose, son métier, c’est de chanter, faire rire les gens, débattre autour de sujets tabous et animer. Quatre ans après la sortie de son EP Personne ne peut rien pour moi, elle fait désormais partie de la scène radio belge, tout en gardant sa passion pour la musique. Aujourd’hui, la jeune femme est co-animatrice dans l’équipe de Vinz, elle qui ne manque absolument pas de style, d’humour et de peps. Cumulant plus de 7 ans d’expérience sur les antennes belges, elle a débuté sur Fun Radio Belgique.

« Être ici, et travailler pour Tarmac, c’est un rêve de petite fille qui se réalise. »

Lara a toujours rêvé de travailler dans la grande tour Reyers. « Quand j’étais petite, j’habitais pas loin de la RTBF. Je voyais cette tour et savais ce qu’elle représentait. Depuis mon lit, je m’étais dit : je veux travailler là. Être ici, et travailler pour Tarmac, c’est un rêve de petite fille qui se réalise. »

La radio n’était pourtant pas sa première vocation. L’animation est venue à elle un peu venu par hasard, un soir où elle écoutait Vinz expliquer qu’il cherchait une co-animatrice pour l’émission Libre Antenne qu’il animait. « Je me suis dit ‘pourquoi pas ?’. Puis comme d’habitude, j’oublie. Après deux semaines, j’ai repris mon ordinateur et j’ai contacté Vinz. »

Baignée de musique

A l’âge de 10 ans, Lara se voyait plutôt artiste. Issue d’une famille mélomane, la musique et, in fine, la radio étaient pour elle des chemins évidents. Originaire des Balkans, son père est turc d’Istanbul et jouait du SAZ tous les soirs (un luth à manche long) sur des rythmes accompagnés par la voix de sa mère, qui elle est albanaise de Macédoine. Baignée dans la musique, elle touche un clavier de piano à l’âge de 4 ans et intègre le Conservatoire de musique à Bruxelles deux ans plus tard. « J’avais une soif de musique, j’avais besoin d’en apprendre plus et d’en faire plus. J’ai joué du piano, du violon, de la flûte traversière, j’ai aussi étudié l’art lyrique et j’adorais le solfège, parce que c’était des maths et de la musique !« 

Devenir artiste « c’est un chemin à prendre à bras-le-corps, comme un marathon ». Lara a pris les choses en main très tôt, toute seule, mais toujours avec le soutien de sa mère. Pour l’anecdote, elle a failli louper sa première expérience sur l’antenne publique, dans l’émission musicale « Jeunes solistes », à cause d’une punition à l’école. Elle a supplié le prof de postposer la punition au lendemain, autrement sa mère ne l’aurait pas autorisé à y aller. « Le prof a accepté et, le lendemain, il me dit qu’il m’a entendu chanter, et m’a retiré ma punition. » 

De Bruxelles à Paris, à 17 ans

Très vite, elle enchaîne de petits concerts dans des galas, participe à l’émission musicale Pour la Gloire, ancêtre de The Voice où elle devient finaliste face à Jonathan Cerrada. Elle s’exerce aussi au métier d’actrice dans L’instit à deux reprises. C’est à ses 17 ans qu’elle décroche son premier contrat de disque et quitte la capitale belge, sa ville natale, pour Paris. 

C’est à la sortie du film Taxi 3, en 2003, que le grand public découvre la chanteuse belge sur la bande originale du film. Un titre solo, « Plus vite que jamais » et « Gotta Drive » avec Pharell Williams. Elle est alors la première artiste féminine à travailler avec l’auteur-compositeur et beat maker américain. « C’est un peu grâce au fait que je suis Belge et que j’ai plus de facilités avec l’anglais que j’ai pu collaborer avec Pharell« . C’est dans le Château des Laitiers de Luc Besson en Normandie, sanctuaire pour artistes, qu’elle évolue et nourrit sa soif d’apprendre et entre dans la cours des grands.

A partir du 28 octobre, vous retrouverez la jeune femme en tant qu’animatrice à plein temps pour le service publique francophone belge, via Tarmac. Aux dépens de la musique ? « Non jamais ! La musique, c’est quelque chose qui est en moi, et ça pour toujours. Je combine le tout, parce que mon métier, c’est de faire du spectacle. »

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