Chaque année, des milliers de personnes en situation irrégulière transitent par la Belgique dans l’espoir de monter dans un camion pour l’Angleterre.
Photo Guillaume Keppenne
Au cours de leur dernière année de master, sept étudiants en journalisme se sont penchés sur les enjeux posés par la migration en Belgique, sous la direction d’une journaliste du Soir. Parce que le phénomène est un casse-tête pour les autorités, qu’il plonge depuis plusieurs années des centaines de personnes dans des conditions de vie indigentes, qu’il suscite un engagement sans précédent des citoyens aidants, la migration de transit s’est rapidement trouvée au cœur des travaux. Ce projet porté par l’Ihecs et Le Réseau Théophraste, qui réunit une vingtaine d’universités francophones en journalisme, s’inscrit dans une initiative internationale.
Les travaux devaient initialement aboutir pour une publication au printemps mais le coronavirus a bouleversé la donne en supprimant pour un temps la problématique. Entre la mise sous cloche de l’activité économique et la fermeture des frontières, les camions ont cessé de circuler, annihilant toute possibilité de passage clandestin. Pendant des mois, communes, Régions et associations se sont démenées pour mettre à l’abri les populations migrantes. Une parenthèse qui s’est logiquement achevée avec le déconfinement. Les récents événements observés en Hesbaye, où un individu a notamment menacé des migrants d’une arme factice, témoignent des tensions suscitées par cette migration de transit ou d’errance que les autorités peinent à gérer.
La date de réalisation des articles est mentionnée en début de chaque texte. Un encadré précise où en est la situation aujourd’hui.
Ce dossier a été réalisé par Mourad Daliyeh, Héloïse De Norre, Emanuel Descours, Thomas Haulotte, Guillaume Keppenne, Julien Roubaud et Ugo Santkin, sous la coordination de Lorraine Khil.