Opérations anti-drogues : un cas d'école

La police intervient de plus en plus dans les écoles secondaires en Belgique afin de prévenir ou contrôler la consommation de drogue.

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Photo : Taylor Wilcox  (CC BY NC SA)

La police intervient de plus en plus dans les écoles secondaires en Belgique afin de prévenir ou contrôler la consommation de drogue.

Photo : Taylor Wilcox  (CC BY NC SA)

On dit qu’ils abusent des narcotiques,
Que les résultats sont chaotiques.
Donc la police débarque avec des chiens,
J’ai pas besoin de faire un dessin.
Faudrait qu’on m’explique cette théorie,
Ce sont les jeunes qu’on terrorise.
Ça y est, tu fais partie des bannis,
Ta réputation est salie.
Un étudiant adolescent chopé dans son établissement,
Wow super, et les bandits, et les brigands,
Qu’est-ce qu’ils font pendant tout ce temps ?

Alors qu’il y a certainement d’autres alternatives,
Il faudrait s’écouter afin de calmer la crise.
N’oublions pas que les fréquentations sont à la base de la tentation.
Il y a des solutions dans l’élocution, la discussion, la compréhension.
Éducateurs, parents, frères et sœurs,
Docteurs, psychologues, professeurs.
Alors s’il vous plait, chassez ces unités,
Et laissez les jeunes respirer.

Texte : L’AB7, slameur bruxellois

Depuis 2006, la circulaire PLP41 du ministère de l’Intérieur encourage la collaboration entre les écoles et la police. Même si la présence de la police au sein des écoles s’oppose à l’esprit des autres circulaires qui régissent l’enseignement belge, cette collaboration peut prendre diverses formes : séances de prévention, opérations anti-drogues, fouilles préventives.

En 2007, 64 opérations anti-drogues ont été réalisées dans des écoles secondaires en Belgique. En 2017, on en a compté près de 750. Mais si le nombre de fouilles policières dans les écoles a augmenté de façon exponentielle, la proportion de jeunes consommant du cannabis chaque semaine en Fédération Wallonie-Bruxelles a diminué de moitié depuis 2002, passant de 12% à 6% en 2014. Qui plus est, en regard des très faibles quantités de drogues saisies (en moyenne, 2,3 grammes de substance illégale par opération), il apparait que les écoles ne sont pas confrontées à des consommations massives.

Face à ce constat, plusieurs questions se posent. Quels sont les objectifs poursuivis par ces fouilles policières ? Sont-elles légales ? N’y-a-t-il pas une confusion des rôles entre police et promotion de la santé ? Et quelles sont les alternatives à ces collaborations avec la police ?

Quelques pistes de réflexion :

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