Manu et Tom ont consommé pendant trois ans de la MDMA, de l’ecstasy ou de la cocaïne. Avant de tout arrêter. Ou presque. Témoignage.
Jonas X (Nom d’emprunt) CC BY NC ND
Faire la fête deux, trois jours de suite, sans voir le temps passer, sans se souvenir, est-ce que c’est vraiment faire la fête ?
Je suis allée à la rencontre de Manu et Tom. Potes depuis neuf ans, ils ont « fait la fête » comme ça pendant trois ans. Ce qui leur plaisait, c’était cette impression d’avoir les sens décuplés, d’aimer tout le monde, et puis cette énergie incroyable. Quasi tous les week-end, ecstasy, MDMA en cristaux ou même coke les accompagnaient dans leur sorties. « C’est un peu comme prendre un train à grand-vitesse de ta soirée » explique Tom, « même si après, tes souvenirs, c’est plutôt des flashs. Tu n’as plus que les photos au lieu de la vidéo ». « La soirée la plus banale se transforme en soirée extra, même si c’est complètement artificiel », ajoute Manu.
Et puis un jour, un déclic. Cette impression d’en avoir fait le tour… Les descentes aussi, pas toujours faciles à gérer. Et ils ont arrêté. Ou quasi-arrêté. En tout cas ils sont redevenus maîtres de leurs soirées et contrôlent leur envie de s’échapper, même si ce n’est pas toujours évident.