Au coeur du Sablon

Le quartier du Sablon est l'un des plus chers de Bruxelles. Les loyers sont élevés mais les scènes de vies restent les mêmes que partout dans Bruxelles.

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Photo : Pierre Dumas (CC BY NC ND)

Le quartier du Sablon est l’un des plus chers de Bruxelles. Les loyers sont élevés mais les scènes de vies restent les mêmes que partout dans Bruxelles.

Photo : Pierre Dumas (CC BY NC ND)

Au coeur de la ville, le quartier du Sablon est encadré de bâtiments anciens. Même si la circulation est parfois chaotique sur le rond-point de la place, il arrive d’entendre l’eau de la fontaine couler, les cloches de l’église sonner et le brouhaha des terrasses de la place. Mais il suffit de lever la tête pour voir au loin le palais de justice pour se rappeler où l’on est.

Les bus ont parfois du mal à s’insérer entre les 4×4 stationnés. La rue est étroite, comme pour décourager les automobilistes de venir perturber la quiétude du Sablon. La proximité des transports en commun et la rangée de taxis stationnés offrent autant de possibilité de ne pas s’encombrer d’une voiture dans Bruxelles mais le fait est que le parking de la place est plein à craquer de voitures haut de gamme. 

Des fruits de mer, pas des fricadelles

Dans les faits, le quartier du Sablon à Bruxelles est un quartier riche. Le prix du mètre carré oscille entre 4.000 et 5.000 €, ce qui en fait un des quartiers les plus chers de Bruxelles. Mais le quartier attire tout de même, notamment en raison des multiples événements artistiques qui y sont organisés. Avant, la place était dédiée aux antiquaires qui se sont aujourd’hui repliés dans les rues adjacentes, laissant la place aux chocolatiers, galeries d’art et autres boutiques de créateurs comme celle de Christian Louboutin. 

Tout n’est pourtant qu’une histoire de proportionnalité et d’équivalence : au Sablon, ce sont des pneus de Maserati ou de Porsche qui grincent sur les trottoirs, et ce sont des meubles de luxe qui sont vendus dans des transactions à trois ou quatre chiffres lors de la brocante du week-end. Lorsqu’on pousse les portes de certains antiquaires, il est paradoxal d’y plisser les yeux pour lire les prix exorbitants de certaines pièces. Comme partout en plein après-midi, des gens mangent en terrasse. Mais au Sablon, ce sont des fruits de mer et pas des fricadelles. 

Des marchés et des étiquettes

Le quartier accueille un petit marché chaque jeudi et des producteurs y étalent des produits particuliers. Jouets en bois artisanaux, huîtres d’Oléron, fruits et légumes français ou encore des traiteurs asiatiques sont proposés à une clientèle huppée qui profite aussi de ce marché pour discuter autour d’un verre. Comme tout le monde. 

Car c’est ce que l’on remarque quand on passe un peu de temps au Sablon. Passé l’émerveillement ou la répulsion -c’est selon- face aux signes extérieurs de richesse, on se rend compte rapidement de l’étiquette accolée à ce quartier et aux personnes qui le fréquentent. Bien sûr l’écrin est différent. Bien sûr il y a des grosses cylindrées et des vêtements plus chers. Mais comme partout, les gens ont du mal à se garer. Peut être encore plus ici parce que les voitures sont un peu plus longues que la moyenne. Comme partout, les gens se retrouvent en terrasse quand le temps le permet ou s’assoient sur un banc pour attendre leurs amis. Les négociations vont bon train à la brocante du week-end, à l’image de celles qui se pratiquent au marché aux puces du quartier populaire des Marolles.

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